L’activité de conduite nécessite la mise en œuvre de tout un processus physiologique afin de prélever et de traiter une multitude d’informations.

Toutefois, le corps humain a des limites qui peuvent affecter la capacité à conduire en toute sécurité. Faisons un tour d’horizon de quelques unes de ces limites.

 

  • Prélever les informations dans l’environnement :

Si le code de la route fait preuve de beaucoup de souplesse dans la réglementation relative à l’acuité visuelle (5/10ème pour un conducteur de voiture), la vue n’en est pas moins essentielle puisque 90 à 95% des informations utiles à notre conduite sont des informations visuelles. Pourtant, 30% des conducteurs ont un défaut visuel non corrigé ou mal corrigé et même 2% des conducteurs ont une acuité inférieure au minimum exigé.

Avoir une bonne vue ne suffit pas. Encore faut-il que les yeux soient tournés au bon endroit au bon moment ! Si le champ visuel est de 180°, la vision de centrale de précision, dédiée par exemple  à la lecture, ne couvre qu’environ 3°du champ visuel. Le champ visuel permettant la reconnaissance des symboles ne représente qu’une vingtaine de degrés.

 

  • Traiter les informations reçues : 

Le cerveau ne peut traiter qu’un nombre limité d’informations. Plus la vitesse est élevée, plus il reçoit d’informations, l’obligeant à n’en traiter qu’une partie, au risque de rejeter une information utile. C’est ce travail de tri et de traitement d’un grand nombre d’informations reçues qui engendre de la fatigue.

L’environnement est aménagé pour tenir compte de cette limite : la largeur de la voie, la distance d’implantation et la taille de la signalisation sont choisies en fonction de la vitesse maximale à laquelle on peut rouler. Les panneaux mesurent ainsi de 35 cm à 1,50 m !

Si le cerveau humain est déjà « limité » en temps normal, les distractions vont encore diminuer ses performances : préoccupations, état émotionnel perturbé, passagers turbulents, GPS et surtout usage du téléphone, quel qu’en soit le dispositif technique, augmentent la durée du temps de réaction.

 

L’activité de conduite est une activité complexe qui nécessite de lui allouer toute notre attention. Profitez des moments au volant pour adopter la Slow attitude !

Bonne route !